Raharimanana: Za

fausto

Reader
Raharimanana was born in Madagascar and lives now in France. "Za" is his latest book. It has not been translated so this might be lost on some you, sorry in advance.

In a way, this is a typical postcolonial level, summing up the problems of Africa and the part played by Western powers in it. You've got a poor bloke caught in between the militaries that rule his country, clueless foreign aid worker and the abject poverty of the people. If the book was a normal book, there are enough elements to make it work although it's already read.

But it's not a normal book. For a start, the main character is called Za, which means "I". It also sounds a lot like "?a" in French ("it"). And he lisps. This might give you an idea of the possibilities opened to the writer. And he uses them fantastically. Superb prose with great creativity, riffs with Z's, play on words, double entendre, play on local pronounciation you name it, you got it. Raharimanana wrote this thinking it was maybe better to laugh than to cry about his country's plight. And we do just that: we laugh and we marvel at the inventivity. Yet, we don't for a single second lose sight of the tragedy that lies behind all this. It really is a fantastic book.

Za m??tripaille de douleur. Sur les bords des l?vres la voix apeur?e, larmes tournent ripaille, peine et plaie, cahot d??chos sur soupirs en creux. Qu?a Za ? dire et me m?dire. Car il me prend tournure d?encrevassements, zer?ure des mots sur langue r?p?e, encrassement saliveux sous encre graiss?e, larmes tournent festaille. Et rire. Pagaille. C?sure ? Za a dit rupture. Tambour. Za pleure mon enfant. Za pleure tous ces ossements dans la plaine. Za me verse par terre bris et d?bris. Za cerce mon fils. Za rit de douleur et creuse et creuse et creuse. Trombone. Za m??cosse la voix de toute f?lure, d?p?t de col?re sur les failles des l?vres, gouffre des gosiers et le cri rentr?, raval?. Qu?a Za ? dire et me retenir. Lasse-moi aller. Terre triste et pauvre terre. Morne plaine de fosses sinistres. Ne rien dire pour ne point maudire. Les mots ? zeter. Pas aux pens?es, Za l?a dit, pens?es redonneront les mots ? la langue. Pas aux yeux qui aux regards s??goutteront. Zuste aux sommeils et le b?illon bien fort, le r?ve empal? dans le ventre, le ciel rentr? dans la gorze. Et contempler l?espoir, convier le silence aux noces des amertumes.

Eskuza-moi. Za m?eskuze. ? vous d?ranz?ment n?est pas mon vouloir, d?fouloir de zens malaiz?s, m?lanz?s dans la t?te, m?lanz?s dans la m?lasse d?moniacale et folique. Eskuza-moi. Za m?eskuze. Si ma parole ? vous de travers danse vertize nauz?abond, tango maloya, zouk coll? serr?, zetez-la s?al vous pla?t, zatez-la ma p?role, ?videz-la de ses tripes, c?ur, bile et ranc?ur, zetez-la ma parole mais ne zetez pas ma personne, triste parsonne des tristes trop piqu?s, triste parsonne des ? fric ? bingo, bongo, grotesque elfade qui s??gaie dans les congolaises, longue langue foursue sur les mangues m?res de la vie. Eskuza-moi. Za m?eskuze. Za plus bas que terre. Za l?ce la terre sous vos pieds plant?e. Za moins que rien. Za vous prend la parole?

Etat nation nous nationalise, ?tat civil nous civilise, ?tat de si?ze nous assi?ze, ?tat mazor nous mazordome, ?tat d?alerte nous alerte, ?tat d?alarme n?egziste pas, ?tat de soc nous soque, nous croque, ?tat des sozes nous eksploze, Etatsunien nous tien?an men et nous d?sunit

Voici les brailleurs de fonds dollaro?des qui te hisseront hors de ton profond trou de d?sencord? pour t?installer dans modern living and home sweet home. Avoue Za ! Tu as envie d?y habiter ! Tu cr?ves d?envie d?y habiter
 
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